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Photo du rédacteurmurielmartinellaauteur

Quand la camarde et l'amour font bon ménage...


l’immeuble aux métèques est une sacrée adresse… On y rencontre dans ses sept appartements, des éclopés de la vie, des gens pour qui la vie n’a pas été tendre et parmi eux, une jeune et jolie aveugle à la grâce de libellule et aux yeux confits de larmes et dont Ernest notre héros, tombe amoureux… C’est sa mère, un personnage haut en couleur, qui a nommé ainsi cet immeuble « aux coutumes barbares… », elle qui, à son âge, trouve le moyen de tomber amoureuse d’un gars aux yeux bleu Newman… La chair de sa chair, Ernest, est un dur au cœur tendre. Il porte une horrible moustache en forme de brosse à dent (qui le fait surnommer Adolph) est végétarien et croque-mort de son état. (quand on embaume de la barbaque toute la journée, on n’a guère envie d’en consommer). Il vend des cercueils modèle « lazarro » (il fallait le trouver !) et consulte un « toubib de la tête » pour lui raconter sa chtouille au cœur avant d’accoucher d’un grave traumatisme éprouvé à l’âge de quatre ans… Vous l’avez deviné, le personnage d’Ernest est comme dans la vraie vie, ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc. Il a ses failles et ses atouts. Docteur Jekyll un jour, Mr Hyde, le lendemain. Angélique envers sa jolie aveugle, satanique, envers son collègue de travail qu’il côtoie tous les jours. (il lui assure cyniquement bien s’occuper de son enfant quand elle passera entre ses mains alors qu’on vient de découvrir chez elle une leucémie). Pour ajouter à ses qualités, il sait se montrer également maître-chanteur lorsqu’après 8 ans de bons et loyaux services, il est purement remercié par son chef et obtiendra son petit effet. (mais là, je spoile). Croque-mort… Obsédé par la mort, Ernest reste incollable sur ce sujet. Il sait pourquoi l’on ne voit jamais de pigeons morts, et vous, vous le saurez en lisant le livre. De même que vous saurez tout, non pas sur le zizi (quoique vous en apprendrez un brin là-dessus aussi) mais sur les méthodes les plus répugnantes employées depuis la nuit des temps pour faire passer les suppliciés de vie à trépas. De quoi vous faire retourner le cœur à l’envers. Vous saurez tout également sur les notions de paradis chez les bouddhistes, les chrétiens mais aussi les peuplades comme celles de la mythologie grecque, égyptienne ou mésopotamienne… La mort, mieux vaut en rire, et Monsieur Soulier a employé le ton qu’il fallait pour évoquer Madame Camarde. Ce roman, court (trop court, il faut l’allonger !) est aussi une grande leçon de tolérance et une belle histoire d’amour. Chapeau Monsieur Soulier, vous m’avez surprise, j’ai beaucoup aimé et je recommande… !

https://www.amazon.fr/Limmeuble-aux-métèques-…/…/ref=sr_1_1


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