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Muriel Martinella

Hier, la Fnac, veille de la fête des mères.


La compagnie souriante d’un Marc Lévy bien sympathique mais peu causant et un peu figé…

De belles rencontres, des personnes en souffrance ou misant sur un « au-delà » salvateur…

Et puis, cette visite, par trois fois, d’un garçonnet de huit ans tandis que son père consultait un rayon livres à proximité…

La première fois, ce petit garçon s’est posté longuement devant mon affiche. Comptait-il le nombre de mes dents ? Ses yeux ont fait plusieurs fois l’aller-retour entre ma photo et ma trombine comme pour s’assurer qu’il s’agissait bien de moi. (mais oui, p’tit gars, avec deux ans de plus, c’est qu’à mon âge, la photogénie se fait rare).

Il est revenu une deuxième fois pour scruter la couverture de mon livre avant de se tourner vers son père :

— P’pa ! ça serait bien, ce livre, pour maman.

Et le père, dans ses petits souliers, de lui lancer entre ses dents « non, non, viens ici ! »

A la troisième fois, le gamin a pris le livre entre ses mains, l’a ouvert, puis m’a demandé, droit dans les yeux : c’est toi qui l’a écrit, le livre ?

— Oui, c’est moi.

— Mais alors, comment qu’ta fait pour écrire comme ça, comme un livre ?

— C’est parce qu’il est imprimé.

J’entends son père qui toujours la tête plantée entre les pages de son encyclopédie navale des modèles réduits marmonne entre ses dents : « pose ça et viens, viens j'te dis ! »

Mais le petit garçon de se saisir du livre, faisant mine de l’apporter à son père : P’pa ! Pour la fête de maman, demain, ça s’rait bien, dis ?

Je lui souris. Va donc trouver Marc Lévy, petit, je crois que ça serait mieux.

Un livre sur les morts pour la fête des mères… j’en ris encore !


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