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ABÎMES de Sonja Delzongle

Quelle déception que ce livre !

J’avais apprécié « Boréal » du même auteur, « Abîmes » promettait un Delzongle au sommet de son art, mais mon enthousiasme à l’ouverture du bouquin s’est carapaté en luge à une vitesse vertigineuse.

Je n’aime pas trop descendre un roman, car je sais le labeur que représente l’écriture d’un livre. Mais je n’aime pas non plus qu’on prenne les lecteurs pour des lapins de trois semaines à grand renfort d’incohérences et d’invraisemblances, d’intrigues et sous-intrigues multipliées à chaque page, par des empilements de morts (plus que le cimetière du village ne pourrait en contenir) simplement pour les tenir en haleine.

Trop, c’est trop. Trop de tout, de personnages, de faux rebondissements, de double-jeu et de faux-semblants…

Ce roman est un fourre-tout. Vous y trouverez, des suicides par crash d’avion, des avalanches, des meurtres, des viols, des maladies mentales, des maladies physiques, une tribu d’arriérés qui vit dans la forêt comme au moyen-âge depuis 24 ans sans jamais avoir été découverte par quiconque alors que nous sommes en 2023. Tout un village frappadingue, deux pédophiles, une gendarmette maso, un gendarme schizo, une tueuse en série, des écolos extrémistes, des chasseurs assoiffés de sang, des loups… et j’en passe !

Mais comment les éditions Denoël ont-elles pu défendre cette histoire à dormir debout ?

De l’humour à deux balles. Exemple, sans vouloir spoiler : lors d’un incendie, un des héros (ils sont nombreux) lance à ses amis alors que la femme dont il est amoureux meurt sous ses yeux d’une façon tragique « Tirons-nous d’ici avant de finir en Barbecue ! » Oh, oh, ça frise les blagues foireuses en pleine action des films américains, ça !

La belle Sonja viserait-elle une production américaine pour une adaptation cinématographique ?

Dommage, les Pyrénées en toile de fond avec davantage de subtilité auraient pu servir de décor à un superbe roman…

Au lieu de ça, un jeu de piste lourdingue que j’ai eu envie d’abandonner plus d’une fois, mais pour lequel je me suis efforcée d’aller au bout juste pour voir jusqu’où l’auteur était capable de grimper.

Eh bien, jusqu’au sommet ! Le sommet du burlesque et du granguignolesque !



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