TANT MIEUX D’AMÉLIE NOTHOMB
- murielmartinellaauteur

- 27 oct.
- 2 min de lecture
J’ai bien aimé ce petit livre sur la lignée maternelle d’Amélie Nothomb…
C’est l’histoire authentique de sa mère depuis l’enfance jusqu’à son âge adulte. C’est là que l’on découvre que sa mère se trouve à la terminaison d’une lignée de haine et qu’elle est là pour y mettre fin afin de la transformer en une lignée d’amour.
Un petit bijou qui est un mariage réussi entre l’écriture de soi, à la recherche de la vérité, de l’authenticité que nous contenons tous en nous-mêmes, et la recherche de l’autre.
On y découvre la grand-mère de sa mère, vieille folle sadique, serial killer de chats puisqu’elle en décimera avec cruauté ( étranglés dans des tiroirs ! ) la majeure partie de la ville de Bruxelles pendant plus de quarante ans. Une haine envers la gent féline entretenue sauvagement après que sa propre mère ( l’arrière-arrière-grand-mère d’Amélie donc, on
suit ? ) lui eut asséné depuis l’enfance qu’elle lui préférait, et de loin, ses chats.
C’est ainsi qu’elle se prendra à les détester jusqu’à décimer tout matou qui aura le malheur de la croiser. Jusqu’à devenir cette aïeule despotique et cruelle qui infligera à sa petite-fille ( la mère d’Amélie donc, on suit toujours ? ) des petits-déjeuners composés d’un bol de café au lait accompagné de harengs au vinaigre et à ravaler le vomi inévitable qui s’en suivra jusqu’à l’acceptation de son estomac.
C’est alors que l’enfant du haut de ses quatre ans, comprenant qu’aucun Zorro ne viendra la tirer de cette fâcheuse position, sortira de son chapeau cette formule magique : « Tant mieux ». Cette arme secrète fonctionnera à chaque épisode douloureux de sa vie, ce qui lui vaudra le surnom de « Madame tant mieux » vu sa bonne humeur et sa positivité en toutes circonstances. Une belle leçon de philosophie qu’Amélie retiendra.
Un conte de fée et de sorcière, petit bijou de plus de cette auteure énigmatique et sensible, toujours aussi drôle et subtile avec ce « je ne sais quoi » de renouveau dans sa manière de lâcher les amarres, et de rapporter avec simplicité l’amour d’une fille pour sa mère.
Résumé :
« Tant mieux : la version joyeuse du sang-froid » Pour la première fois, après son père dans Premier sang ( 2021 ) et Psychopompe ( 2023 ), Amélie Nothomb évoque sa mère, et le lien singulier qui les unissait.





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