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À PROPOS

Journaliste free-lance en presse écrite pendant dix ans, ancienne éleveuse de bouviers bernois, peintre sur soie, sur bois, métal ou sur toile, et maintenant exploitante de gîtes en Ardèche méridionale, je nourris une passion pour l’écriture depuis mon plus jeune âge

Journaliste free-lance en presse écrite durant dix ans, éleveuse de bouviers bernois, peintre sur soie, sur bois, métal ou sur toile. À présent, exploitante de gîtes en Ardèche méridionale, je nourris une passion pour l’écriture depuis mon plus jeune âge. 
Quelques nouvelles publiées dans des magazines, des premiers prix obtenus à des concours de nouvelles. L’une, caustique, sur la santé, m’a valu dans les années 2000 d’être lauréate du prix « l’été se livre » avec François Cavanna de Charlie Hebdo comme président du jury. 
Ce texte qui se déroule en milieu hospitalier aura donné le prélude à un recueil de nouvelles satiriques « Hôpital, même pas mal ! », publié en 2007 aux éditions Après la lune. 
La perte d’un être cher, puis ma rencontre avec une jeune médium corse conduiront à une expérience extraordinaire que je raconterai dans « Au-delà de David » publié en 2018 chez JMG éditions.

En 2022, Grrr 'Art éditeur s’intéresse au recueil de nouvelles sur l’Hôpital et décide de le ré-éditer réécrit et étoffé d’une dizaine de textes inédits : « Hôpital, bruits de couloir ». 

Et si je me présentais ?

J’ai eu la chance, tout en élevant mes enfants, de pouvoir faire dans ma vie ce que j’aimais faire.

J’habitais alors en Haute-Savoie. La peinture sur soie pendant une dizaine d’années sitôt mes enfants à l’école. Oh, ça a commencé comme un petit hobby tranquille. À force de couleurs, de pinceaux et de quelques éclats de créativité ( ou de folie, selon les jours ), ma maison est devenue une galerie d’art privée. Ma famille et mes amis ont vite compris la nature de leur prochain cadeau de Noël. Qui n’avait pas son écharpe arc-en-ciel autour du cou ou un abat-jour fleuri dans sa chambre ? Mais bon, quand on se lance dans l’art textile avec autant de passion…

Mais très vite, je suis passée à l’aérographe pour fixer sur la soie des scènes pastorales de montagne glissées sous cadre de verre. Les touristes aimaient ça et ça a bien marché.

Certains de nos dimanches se passaient en expositions d’artisanat d’art dans les petits villages de montagne. J’en garde un souvenir heureux. Enfants et mari, tout le monde à la tâche pour l’installation, la mise en avant de l’étal recouvert d’un beau tissu bleu. Les gamins jouaient au marchand en se hasardant à rendre la monnaie. Nous y avons fait de belles rencontres. Les artisans d’art, autour de nous, rivalisaient d’ingéniosité, de poésie, d’imagination pour extraire de leur tête, de leur cœur et de leurs mains d’artistes des œuvres destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il arrivait qu’on échange nos produits. Encore aujourd’hui, lorsque je tombe sur des objets troqués, comme ces clowns en terre cuite sur boite à musique, échangés contre mes bouquetins à flanc de montagne, j’ai un souvenir ému en repensant au grand gaillard barbu qui me les a offerts.

Je plaçais aussi ces tableaux en dépôt-vente dans les magasins d’artisanat d’art des stations de ski. Jusqu’au jour où faisant la tournée des boutiques pour récupérer mes invendus et mes sous du produit de la vente, je suis tombée sur deux devantures abaissées. Les commerçants saisonniers avec lesquels j’avais pourtant tissé des liens amicaux au fil des saisons s’étaient envolés avec mon stock et mon argent sans me laisser de coordonnées valables.

Cela mit un terme à ma période « peinture sur soie ».

 

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Ce n'était pas Hermes mais réalisés avec amour

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S’ensuivit ma période « journaliste ». Je suis entrée par la petite porte du Dauphiné libéré en tant que correspondante de presse. On m’a confié, au début, le soin de couvrir des reportages aussi passionnants que la réfection de la voirie ou le ramassage des ordures ménagères. Puis, j’ai hérité de la « section politique » qui m’est apparue tout autant familière que le macramé ou la cuisine moléculaire où tout semble simple en surface, mais repose sur une alchimie pointue et instable. Sans compter les permanences interminables lors des périodes électorales, les vœux du maire ou les départs en retraites des employés communaux, tout aussi excitants.

Je suis passée aussi par la case « assemblées générales » des associations. Au secours ! Au début, je restais sagement jusqu’au bout tout en griffonnant des pages de ce qui aurait dû être de simples notes. Je me suis vite rendu compte que d’y assister les 5 dernières minutes, le temps d’une photo, et de demander un compte rendu le lendemain au secrétaire allait faire l’affaire. 

C’était une grande agence, nous étions 12 correspondants chacun à des postes précis. 

Mon assiduité, que dis-je, ma pugnacité rageuse m’a fait grimper les échelons. Au bout du compte, on m’a confié le meilleur poste, celui que tous les correspondants convoitaient en salivant… la Culture ! Et là, ce fut l’Eldorado.

Nous habitions une ville de Haute-Savoie, riche et active culturellement. Le comité culturel faisait venir de nombreux artistes parisiens très connus du théâtre ou de la variété française. Mon statut de journaliste me donnant droit à deux places gratuites, j’invitais tour à tour, mari, enfants, amis pour des concerts, des tours de chants, des spectacles de danse, des pièces de théâtre… Mon plaisir était d’aller retrouver les artistes dans leur loge pour une interview. J’ai ainsi pu bavarder avec Renaud, Marie Laforêt, Juliette Gréco, Philippe Noiret, Eli Kakou, Michel Leeb, Frédérique François… et tant d’autres, en étant plus ou moins bien reçue. Certains me recevaient avec sympathie : Elie Kakou ( en compagnie duquel j’ai dégusté saucissons et fromages savoyards entre deux fous rires ), Michel Leeb ( souriant de toutes ses grandes dents, et qui m’a présenté sa femme qui lui ressemblait trait pour trait ), Frédéric François ( un amour, en dehors de son refus à se défaire de ses lunettes noires ), Marie Laforêt ( délicieuse femme en chausses de laine, mais qui, de près, sentait mauvais — écolo assidue, elle se tartinait, corps et cheveux, de sortes d’onguents faits maison à base de plantes que je soupçonne pourries —. D’autres artistes me recevaient avec ennui ou condescendance : Juliette Gréco ( pressée et peu aimable ), Hélène Ségara ( expéditive et hautaine ), Philippe Noiret ( bourru ), Renaud ( bourré ), Patrick Sébastien ( ruisselant —de transpiration— )…

Mon grand regret, avoir « raté » Barbara venue en spectacle quelques mois avant son décès.

Johnny Hallyday, alors au creux de la vague, est venu chanter sous un tout petit chapiteau et personne ne s’est battu à la rédac pour réaliser son interview.

Notre rédac » chef était un homme rigoureux, passionné de son métier. Par lui, j’ai beaucoup appris, à écrire concis, à dire beaucoup en peu de mots.

C’est de là que j’ai commencé à écrire plus sérieusement en dehors de mes scribouillardises commencées à huit ans avec un premier roman relié par des rubans.

Je suis restée 10 ans au Dauphiné Libéré. À la fin, je remplaçais le rédacteur en chef certains week-ends. Il me fallait composer avec la rubrique des « chiens écrasés », les bandeaux ou brèves de la page du jour. À moi, à présent, de sabrer les copies des copains-copines correspondants et d’envoyer le tout à la rédaction régionale.

J’ai appris sur le tas.

Les dernières années, la carte de journaliste agitée en point de mire comme la carotte pour l’âne m’incitait à persévérer. En même temps, j’étais pigiste pour d’autres journaux ( l’Équipe, Paris Match, La Vie des Animaux, des magazines féminins genre Biba. Quelques nouvelles, guimauves à souhait, pour le magazine Nous Deux. Lorsque j’ai réalisé que je n’aurai jamais cette maudite carte de presse alors que je faisais le boulot d’une vraie journaliste depuis 10 ans, je suis passée par la même petite porte par laquelle j’étais entrée pour m’en extraire. Pion sur le grand échiquier du monde de la presse et des médias, mon absence a dû être à peine remarquée.

 

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Nous avons émigré là-haut sur la montagne où l’était un vieux chalet. ( sauf que celui-ci était neuf ) pour une nouvelle décennie de peinture sur bois/écriture/élevage familial de bouviers bernois. Les trois activités me plaisaient, se complétaient.

Je peignais sur de longues planches en bois des scènes d’alpage qu’on appelle des poyas ( photo ). Mes voisins suisses qui en étaient friands pour orner leur dessus de porte m’envoyaient des photos de leurs troupeaux de vaches, de leurs chiens, de leur ferme à partir desquels une fresque personnalisée était composée.

Je me suis régalée avec mes portées de boubous, ces adorables gros toutous à l’épaisse fourrure tricolore. Chaque portée, chaque naissance était un moment unique, un mélange de joie et de tension, d’espoir et de fragilité, car derrière chaque chiot, une histoire de vie, une promesse d’avenir. La nature m’a confrontée quelquefois à des réalités plus cruelles : des chiots mort-nés qu’on ne peut ranimer, des naissances difficiles. Ces épreuves, bien que rares, m’ont rappelé la fragilité de la vie et la responsabilité qui m’incombait alors.

Un travail d’amour, fait de soins quotidiens, de câlins, de patience et de dévouement. Mais chaque sourire d’une famille qui reçut son chiot, chaque lien formé entre un chien et son maître ont donné du sens à cette belle aventure.

En même temps, j’écrivais, j’écrivais, envoyais mes manuscrits aux éditeurs pour les voir revenir accompagnés de la réponse type « malgré vos qualités d’écriture, votre roman ne rentre pas dans le cadre de notre ligne éditoriale… ». Oh, le pincement de cœur à la vue de l’enveloppe de papier kraft coincé dans la boite aux lettres. Depuis, je me suis endurcie et accepte ces refus avec fatalisme.

Jusqu’à ce qu’en 2007 ( enfin… ! ) paraisse mon premier recueil de nouvelles aux éditions Après la Lune.

En 2016, nous avons quitté la Haute-Savoie pour l’Ardèche pour y ouvrir des gîtes dans une ancienne magnanerie. Une deuxième vie enrichissante sur le point humain. L’écriture a pris le pas sur la peinture…

En 2018 est paru mon livre « Au-Delà de David » chez JMG éditions. Un deuxième tirage en 2021.

En 2022, mon recueil de nouvelles « Hôpital, Bruits de couloir », le même que le premier, retravaillé et enrichi d’une dizaine de nouvelles inédites, est paru chez Grrr » Art Éditions.

Cette année, en septembre, sortira, toujours chez Grrrr » Art éditions, un recueil de nouvelles sulfureuses et poétiques d’un genre très particulier. Je vous en parlerai lorsque j’en aurai le droit.

Que me réserveront les années futures avec trois romans, « aboutis » comme on dit, dans mes tiroirs ?

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