J'ai lu le dernier De Vigan
- murielmartinellaauteur
- 24 févr. 2018
- 2 min de lecture
Dans son nouveau roman, Delphine De Vigan met en avant la façon dont la loyauté sous-tend nos rapports aux autres, de nos proches avec la famille et les amis au milieu professionnel, en percevant que la loyauté peut provenir des promesses que l'on s'est faites par le passé.
"Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres – aux morts comme aux vivants -, ce sont des promesses que nous avons murmurées ou dont nous ignorons l’écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous-mêmes, des mots d’ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires." (Extrait de la première page des Loyautés)
Une forme très courte, très nerveuse, un livre qu’on peut lire en une ou deux fois, « J’’ai essayé de tendre à l’extrême une dramaturgie et d’essayer d’exploiter en littérature quelque chose qu’on utilise beaucoup au cinéma, la notion du hors champ" dit l’auteur à propos de son livre.
Quatre protagonistes – deux femmes adultes et deux préadolescents - dont elle livre les points de vue de manière alternée. Théo est en classe de 5e quand sa professeure de SVT remarque des signes de perturbation chez le jeune homme. Ancienne enfant maltraitée, elle s’est fait la promesse de ne jamais passer à côté d’un enfant qui subirait la même chose. Va-t-elle trop loin en essayant de voler au secours de Théo ? Gravitant autour d’eux, le meilleur ami de Théo, Mathis, et sa mère, accentuent le côté dramatique de l’histoire et la densité du compte à rebours lancé irrémédiablement dès la première page.
J'aime les personnages de De Vigan, tellement humains, touchants... J'ai lu tous ses livres... Bref, encore une fois Delphine de Vigan, subtile, concise et bouleversante, me touche avec son sujet, son histoire bien que très très (trop pour moi) durs... mais sa prose sauve tout.
La fin, cependant, m'échappe. Je reste sur ma faim.

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