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  • Photo du rédacteurmurielmartinellaauteur

Interview du 7 février 2016

Cela m'a fait drôle de retomber sur cette ancienne interview que je donnais pour un blog en 2016. Finalement, je la referais aujourd'hui, mes réponses seraient les mêmes...

J'y évoque, entre autres, mon tout premier éditeur, "les éditions Après la lune", qui a édité "Hôpital, même pas mal" avant de mettre la clé sous la porte et que ce livre soit repris quinze ans plus tard par Grrr'ART Editions avec un nouveau texte enrichi d'une dizaine de nouvelles inédites.

Nouveau titre qui est devenu "Hôpital, bruits de couloir", nouveau texte, nouvelle couverture, nouvelle aventure...


Muriel en 5 questions (interview sur blog d'Arnaud Stahl (plume d'auteur) :

Comment avez-vous trouvé votre premier éditeur ?

"Ça été très difficile de trouver un véritable éditeur qui publie à compte d’éditeur… Il m’a fallu 4 ans ! Je le relançais périodiquement car il ne me renvoyait pas de lettres de refus… Je savais que mon manuscrit était sur un coin de bureau sous une pile d’autres… il me disait « oui, ça pourrait m’intéresser… le sujet m’emballe, j’ai lu une nouvelle qui m’a plu… Mais… »

Mais, mais, mais… il y avait les commandes à éditer avant moi… mais la conjoncture ne s’y prêtait pas… mais mais mais…

Mêeeeeee.... Il me rendait chèvre ! Je ne sais plus ce que je lui ai dis un jour, j’y suis allé au culot en faisant un jeu de mot sur le nom de sa maison d’édition qui s'appelait, je le rappelle « Après la lune ». Je lui ai écrit dans un mail un truc comme « faudrait-il que je vous montre la mienne de lune pour que vous m’éditiez ? » bref, un truc énorme et ça l’a fait rire… il m’a envoyé un contrat !"

Quel est, dans vos créations, le livre que vous préférez et pourquoi ?

"A question-bateau, réponse-bateau : demande-t-on à une mère lequel de ses enfants est son préféré ? Tous mes manuscrits sont issus de mon sang et de ma sueur et les accouchements ont chaque fois été très difficiles… J’écris dans la douleur et cela donne un ton léger, amusé, plaisantin… j’ignore par quel processus !"

Quel est votre plus beau souvenir en tant qu’écrivain ? "Mon plus beau souvenir est mon premier salon. L’Esperluette à Cluses, en Haute-Savoie, un assez grand salon où les auteurs sont triés sur le volet. Mon éditeur a réussi à m’y faire entrer. C’est un souvenir magnifique pour deux ou trois raisons. La première, « hôpital, même pas mal » a reçu là un accueil extraordinaire… Personne ne me connaissait, j’étais dans mon petit coin, sur ma petite table au milieu d'écrivains connus et d’un coup, une file s’est formée devant mon stand et ça n’a pas désempli de la journée… je me suis prise pour Amélie Nothomb et mes chevilles dans mes bottes ont pris une taille ! C’était inouï ce succès ! (mais j'avais eu un petit papier dans le DL de la veille, ça aide !)

Le deuxième jour a été plus calme, j’ai pu découvrir ma voisine d’à côté qui n’était autre que Simonetta Greggio, une romancière italienne qui écrit en français et qui malgré qu’elle soit connue, s’est montrée d’une grande sympathie. Un souvenir inoubliable que ce premier salon…"

Que pensez-vous de l’édition numérique ? J’en pense du bien et du mal… Amazon a ouvert là une boîte de pandore, on trouve de tout et n’importe quoi… quelques vrais écrivains qui n’ont pas trouvé d’éditeurs qui possèdent la rigueur nécessaire pour offrir un travail au texte travaillé et retravaillé, mais il y a tous les autres… ceux qui lancent un premier jet comme une illumination subite venue du ciel… Pour moi, le talent n’existe pas vraiment, en fait… Il en faut un peu bien sûr, de l’imagination, un style mais c’est roupie de sansonnet si ces qualités ne sont pas accompagnées d’une bonne dose de travail… 100 fois mettre son ouvrage sur le métier… ne jamais se contenter de la facilité… creuser, déterrer et dépoussiérer… un travail d’archéologie en fait !

Quels conseils donneriez-vous à de jeunes écrivains ? La même chose que dite précédemment : le travail. D’abord lire, lire, lire…et de tout ! déjà pour ne pas reproduire les erreurs de la mauvaise littérature. J'en lis volontairement pour justement déceler ce qu'il ne faut pas que j'écrive ! Ensuite, sabrer, élaguer son texte. On est toujours trop bavard. Dire le plus possible en un minimum de mots… Etre intransigeant ! cette phrase est-elle utile au récit ? non ? On jette sans pitié. Faire attention aux phoooootes d’ortographe. Il n’y a rien de plus rédhibitoire. Et puisque lorsque le bébé est prêt, lui trouver un papa. Sans relâche, sans se décourager. On a la vie devant nous…




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