Les invités d’Agnès Ravatn (Chez Actes Sud)

Peut-être parce que ce roman est plus court que ceux lus habituellement ( 208 pages ) ? Peut-être qu’en raison des 38 degrés Celsius qui sévissaient, tout effort, mis à part celui de lire, me paraissait au-dessus de mes forces ? Toujours est-il que je n’ai rien vu faire. J’avais fini ce livre à peine l’avais-je commencé. Une lecture facile, parfaite pour l’été.

Un huis clos temporel ( huit jours de vacances ) dans un chalet de vacances sur la côte la plus chic de Norvège. Une architecture faite de bois et de verre ouverte sur les flots. Même le voilier est mis à disposition des invités..

Le paradis sur terre ? Eh bien, non. Madame l’invitée fait la fine bouche et prend ce cadeau comme une humiliation. Elle qui s’est vue offrir ce séjour ( en échange de la construction d’un ponton par son mari menuisier ) par une amie d’enfance, détestée depuis l’école et retrouvée tout récemment.

Et c’est là que jalousie, mensonges, jeux d’apparence interviennent pour un psychodrame fascinant entre Karin, son mari Kai, couple marié de quadras bien sous tous rapports, et les voisins de la propriété.

Il en résulte une savoureuse satire sociale sur les richissimes bobos de Scandinavie. À travers une auscultation surprenante de la psychologie humaine, la Norvégienne Agnès Ravatn dénonce le besoin de reconnaissance et la tyrannie des apparences.

Une comédie noire dont, in fine, personne ne sort vraiment grandi.

Gageons que, comme moi, vous frétillerez de plaisir et ne lâcherez pas le roman avant de l’avoir terminé.

Résumé : Un couple passablement désabusé est invité à passer une semaine dans une maison de vacances somptueuse dans l’archipel d’Oslo. Rongée par une jalousie dévorante envers la propriétaire des lieux, Karin est incapable de profiter de ce répit loin d’un quotidien dont elle méprise secrètement la médiocrité. Lorsqu’elle rencontre les voisins, un couple d’écrivains célèbres, elle se laisser aller à un petit mensonge anodin. Rapidement elle s’empêtre dans une spirale de dissimulation qui réveille en elle un gouffre psychologique. L’envie et le désir de reconnaissance se transforment en obsession.

Agnes Ravatn est une auteure et journaliste norvégienne. Son œuvre est composée de trois recueils d’essais primés et acclamés par la presse pour sa voix unique et son regard affûté sur la faillibilité humaine, ainsi que de trois romans.